C’est une des tendances fortes de l’année 2016 : les freelances sont de plus en plus nombreux. Les entreprises n’hésitent plus à faire appel à cette main d’œuvre flexible et souvent économique.
Une ressource en passe de devenir essentielle aux Ressources Humaines. Pourquoi et comment ce nouveau mode de travail a-t-il pris une telle ampleur ?
Quand l’organisation du travail passe en « mode mission »
La première raison, c’est la profonde mutation du monde du travail ces dernières années. Il est désormais rare de faire sa carrière de cadre dans une même entreprise. On recommande même aux jeunes diplômés de changer de poste tous les deux ou trois ans. Des parcours fragmentés qui forcent les sociétés à réagir : la mission et le projet remplacent ainsi peu à peu le poste fixe.
De même, les nouvelles technologies ont fait émerger des compétences qui ne nécessitent plus d’être présent dans l’entreprise. Un ordinateur, une connexion internet et chacun peut travailler d’où il le souhaite. Une organisation qui pousse à chercher des projets qui plaisent plutôt que d’être fidèle à un seul patron.
Flexibilité, agilité : la réponse des freelances
Dans ce contexte, chacun trouve son compte. Les freelances sont généralement mieux payés que les salariés pour une même tâche car l’insécurité de leur emploi doit être rémunérée. Quant aux employeurs, ils trouvent dans ce vivier d’indépendant une flexibilité et une agilité salutaire.
Les freelances sont également une réponse au manque de compétences pointues dans les entreprises. Les TPE et PME par exemple, ne peuvent se permettre d’investir dans un CDI ou un temps partiel pour bénéficier d’un développeur web ou d’un professionnel du marketing. En signant un devis avec un freelance, elles peuvent bénéficier de son expertise pour une mission ou une durée très limitée pour un investissement beaucoup moins important. Un vrai avantage compétitif.
Embaucher des freelances : se passer de manager
Enfin, quand le management classique semble être dans la tourmente et que les initiatives se multiplient pour tenter de lui trouver un successeur (management par l’objectif, bienveillant, facilitateur, entreprise libérée, etc.), le freelance, lui, esquive complètement la question.
Un freelance n’a pas de manager, mais une entreprise cliente, avec laquelle il traite d’égal à égal. Plus de relation hiérarchique donc mais bien de la volonté de part et d’autre et l’envie de travailler ensemble sur un projet. Le graal du management ? Peut-être bien !
Quoi qu’il en soit, l’avenir semble radieux pour les freelances : selon une étude Hopwork, 90{c8c691660c1801e9fbd5490b08281288f3a5e81b02065e584db8b8aea2fc01a5} d’entre eux se disent beaucoup moins stressés que dans leur ancien job.