C’est l’automne, saison des entretiens annuels, et également de l’expression d’attentes et besoins de la part de vos collaborateurs. L’un de ces besoins pourrait être lié au niveau de rémunération. Et dans la majorité des cas vu le contexte actuel et hormis l’augmentation annuelle quasi automatique, la réponse que vous ferez sera négative.
Vous vivrez forcément une situation plus ou moins difficile à gérer et à vivre, selon la réaction du collaborateur, mais elle sera toujours délicate par principe.
Ne pas réagir à chaud à la demande d’augmentation
Première étape : réagir de manière posée à la demande de votre collaborateur. A condition que la demande soit justifiée et accompagnée d’arguments irréfutables, confirmez avoir pris note de la demande et reprécisez la procédure qui sera suivie… En insistant sur le fait que votre rôle de manager n’est que de coresponsabilité.
C’est la partie la plus facile puisque le salarié est en situation d’attente d’une réponse…Arrivera cependant le moment où vous devrez lui faire part de votre refus.
Appréhender et comprendre les réactions des collaborateurs
C’est la deuxième étape et pour mieux la gérer, il est nécessaire de savoir à quoi vous attendre. Ou en tous cas l’anticiper.
Vous vous faciliterez le travail de préparation en rassemblant des informations très factuelles sur ce collaborateur : l’historique des dernières augmentations, l’historique des objectifs et de leur réalisation, le niveau de salaire,…et bien entendu des informations sur la situation économique de l’entreprise.
Par ailleurs, préparez vous au face à face : si vous savez que la demande de votre collaborateur est justifiée et qu’il n’a pas la langue dans sa poche, voire à un caractère bouillonnant, il pourra donc vite s’énerver.
A contrario, ce collaborateur plus posé, tout aussi légitime dans sa demande exprimera plutôt du mécontentement et posera des questions sans aller jusqu’aux débordements potentiels de son collègue…
Dans tous les cas, laissez le collaborateur s’exprimer, montrez votre empathie, votre compréhension de sa colère ou de son mécontentement, et surtout laissez lui le temps de se calmer avant de passer à l’étape suivante.
Faire face, affronter et ne pas se dérober
Vous devez en effet assumer votre rôle de manager.
Quelle que soit la réaction de votre collaborateur, prenez le temps de lui donner les raison du refus de l’augmentation – raisons que vous aurez bien entendu également comprises et acceptées de votre côté.
Lors de l’entretien et au moment de les annoncer, soyez précis sur les raisons !
Les éléments évoqués doivent être les plus factuels possibles. Ne restez pas dans des banalités et surtout restez solidaire de la direction ou des RH. Assumez votre position et soyez sincère.
Le refus doit être signifié dans les 20 premières secondes de l’entretien, pour ne pas laisser d’espoir au collaborateur.
Si besoin, reprenez rendez-vous avec votre collaborateur pour être dans une atmosphère apaisée. Si le cas est en effet complexe cela vous donnera du temps pour préparer votre échange.
Donnez des perspectives
L’ouverture positive est nécessaire à la fin de l’entretien ! Vous devrez avoir une parole positive sur le mode « on se sert les coudes ». Mais surtout proposer au collaborateur un plan d’action qui lui permettra de cibler ses points d’amélioration. Il pourra ainsi y travailler pour envisager de demander à court ou moyen terme une prime ou une augmentation.
L’objectif est réellement de garder votre collaborateur motivé avec des perspectives proches.
De votre côté et si vous jugez que c’est nécessaire, identifiez des facteurs de motivation qualitatifs qui viendront compenser en partie cette augmentation qui n’a pas pu être accordée.
Bien gérer un refus de demande d’augmentation peut permettre de garder des collaborateurs motivés, et une ambiance apaisée et motivée au sein de votre équipe.
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