Pendant longtemps, le conformisme a régné en maître dans les entreprises. Sortis de grandes écoles, les jeunes diplômés en costume se ressemblaient plus ou moins tous.
Bonne ou mauvaise nouvelle, cette époque est désormais dépassée. Entre adaptabilité, maîtrise des outils digitaux et agilité, les entreprises cherchent désormais des profils à tout faire. Une situation dont les profils atypiques pourraient bien tirer avantage.
Une révolution dans le modèle des entreprises ?
Il y a 20 ans encore, les entreprises avaient tendance à recruter des clones. Interchangeables, ils devaient se former à la culture de l’entreprise et en apprendre les codes pour pouvoir évoluer. Une approche qui convenait parfaitement aux modes de production de l’époque.
Mais les nouvelles technologies sont passés par là et ont rendu l’environnement stable des sociétés beaucoup plus incertain. Et surtout, beaucoup plus complexe ! On ne parle désormais plus de segmentation mais bien de transversalité. Les passerelles sont partout dans l’entreprise et l’organisation du travail change bien plus vite qu’auparavant.
Une configuration qui oblige les entreprises à être plus agiles, à admettre le changement et à s’y adapter rapidement, à intégrer et à maîtriser chaque année de nouvelles compétences et de nouveaux outils pour rester en pointe.
Recrutement : pourquoi les profils atypiques tirent leur épingle du jeu ?
Dans ce contexte particulier, rester sur un mode de fonctionnement classique serait suicidaire. Cela reviendrait à ignorer complètement le monde actuel pour rester bloqué dans un mode de production dépassé.
Pour faire fonctionner une société à l’heure actuelle, ce n’est donc plus de clones dont nous avons besoin ! Et c’est là que les profils atypiques entrent en jeu.
Bien évidemment, nous ne vous recommandons pas de ne recruter que ce genre de personne car ce qui fait la force d’une équipe aujourd’hui, c’est la diversité de ses collaborateurs ! De même, certains services n’ont pas forcément besoin de ce genre de profils, la comptabilité par exemple peut fonctionner de manière plus classique.
Mais en ce qui concerne la production, les personnes possédant des mad skills comme les appellent les américains peuvent être un véritable atout.
Profil atypique et soft skills
Comment reconnaître ce type de profils demanderez-vous ? Et bien c’est parfois difficile de les trouver, car ils n’ont pas toujours les diplômes ou l’expérience demandée pour le poste.
En revanche, ce qui les caractérise est souvent leur réussite, leur volonté de changement et leur personnalité rebelle. Juste assez rebelle d’ailleurs pour arriver à travailler dans une entreprise tout en remettant en cause ce qui pourrait être changé en mieux.
Nous sommes ici en plein dans les softs skills. Adaptabilité et non résistance au changement seraient les leurs. Pas de miracle pour les rencontrer donc ! Faites confiance à votre instinct de recruteurs et n’hésitez pas à rencontrer en entretien une ou deux personnes qui sortent des rangs par rapport aux autres. Peut-être que vous allez tomber sur la perle rare !
Très intéressant!
Je souscris parfaitement à la nécessité de revoir les pratiques du recrutement pour ouvrir la voie à ceux qui n’ont pas eu un parcours linéaire classique. Au-delà des nouvelles technologies, les schémas anciens sont bousculés par tant d’incertitude et d’instabilité qu’il devient urgent de les revisiter et les questionner.
Ceci dit, reconnaître ces profils est peut-être un challenge pour les recruteurs. Mais ce n’est peut-être pas le seul, car qu’en est-il de l’acceptation que peuvent trouver ces profils de la part des opérationnels?
Très bon article; malheureusement c’est plutôt une lettre d’intention que la réalité. En effet, dans le secteur IT qui m’emploie, ce sont encore et toujours les diplômes qui font la loi : tel BTS, tel IUT, tel école d’ingénieurs informatique ont la côte et ont des taux de recrutement de leurs anciens élèves très élevés. Pour ceux qui font des formations moins populaires, c’est autrement plus dur de décrocher un entretien, sinon un emploi ! Alors les belles paroles sur les profils atypiques à embaucher, c’est bien, mais il y a encore beaucoup de travail et de mentalités à changer ! La cooptation est un bon exemple dans les SSI (pardon, ENS) qui savent rémunérer un collaborateur qui leur permet de recruter de nouveaux talents, pas toujours issus de grandes et prestigieuses formations. Il y a un espoir 🙂
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