Oui, on sait qu’on vous sert un marronnier dans cet article ! A chaque grandes vacances, les mêmes sujets refont surface et l’on se demande encore et encore s’il est possible de passer trois semaines sans penser à son travail, sans consulter ses mails et même sans répondre au téléphone.
Mais cette année, les choses sont un peu différentes puisque la Loi Travail implique pour les salariés le droit à la déconnexion pendant leurs congés.
Ce que dit la loi Travail sur le droit à la déconnexion
Depuis le 1er janvier 2017, un chapitre a été ajouté au Code du Travail. Il impose aux entreprises qui embauchent plus de 50 personnes de réguler les communications en dehors des heures de travail. L’idée sous-jacente est bien de réaffirmer la frontière entre vie privée et vie professionnelle face aux nouveaux usages et aux nouvelles technologies qui permettent de travailler n’importe quand et de n’importe quel endroit.
Ca c’est pour la théorie, mais en pratique, est-ce que les employeurs et les salariés sont prêts à se passer de communications pendant l’été ?
Avoir un accès internet est primordial pour les vacanciers
Pas si sûr selon une étude menée par Orange et Kantar TNS. Ainsi, 50{c8c691660c1801e9fbd5490b08281288f3a5e81b02065e584db8b8aea2fc01a5} des français ne peut pas se passer de connexion internet pendant les vacances et pour la grande majorité d’entre eux, c’est un critère primordial dans le choix de la destination ! L’étude ne dit pas si cette connexion est utilisée à des fins professionnels, mais ce qui est sûr, c’est que la tentation est présente !
Une loi déconnectée de la réalité ?
Une tentation à laquelle succombait 27{c8c691660c1801e9fbd5490b08281288f3a5e81b02065e584db8b8aea2fc01a5} des cadres en 2014. Pas de droit à la déconnexion pour eux mais une consultation et une réponse régulière aux mails professionnels.
Alors cette mesure prévue par la loi Travail est-elle un vœu pieu ?
Oui et non car il est important de poser des limites au travail à distance et d’instaurer ce droit à une vraie frontière entre ce qui relève du privé et ce qui relève du travail. Ainsi, il existe désormais un texte auquel se référer en cas d’abus, notamment de la part des employeurs.
Dans le même temps, on ne peut pas empêcher les usages digitaux de faire leurs chemins dans un monde où le travail se nomadise et où les frontières s’estompent. Et les entreprises qui bloqueront les accès aux boîtes mail pendant les congés de leurs salariés se compteront sans doute sur les doigts d’une main. A partir de là, qui pourra contrôler que personne ne jette un œil sur sa messagerie professionnelle depuis la plage ?