A l’origine de ce texte une observation récente : un membre de ma nouvelle équipe reste aussi -voire plus – longtemps que moi, au bureau quand j’y suis également.

Je me suis alors questionné… En effet, pourquoi ce présentéisme ? Est-ce par mimétisme (qui n’en est pas un car je ne suis pas tous les jours au bureau et je compense)? Est-ce pour prouver quelque chose ?

absentéisme présentéisme

Du vécu

Ce constat m’a fait me rappeler ce que j’ai vécu plus jeune, en poste à l’étranger au sein d’une représentation diplomatique française : quand j’avais été prié de respecter les rythmes français de travail. A savoir, arriver vers 8h30, prendre une longue pause de 2h le midi et ne pas partir avant 18h30…alors que le personnel local, anglo saxon lui, arrivait pour 8h pile, déjeunait en 1h chrono et partait entre 17h et 18h quand le travail était terminé…

Pendant ce temps, il arrivait que certains collègues français, eux, se tournent les pouces sur l’heure de midi….et se plaignent de passer trop peu de temps en famille le soir. Et ils étaient eux plus souvent malades, absents..

Un peu plus tard dans ma carrière, j’ai observé le malaise de collaborateurs se concrétiser par quelque chose de complètement opposé : des absences plus nombreuses : ils étaient plus souvent malades, souffrants, ou arrivaient en retard, partaient plus tôt..

Absentéisme et présentéisme, des symptômes de dysfonctionnement

Ces deux maux sont des indicateurs situés à l’opposé de l’échelle de valeur conférée au travail et à l’entreprise par les salariés et leur équipe de direction. Il agit comme un thermomètre et est donc un outil précieux pour les RH.

Tous les deux coûtent cher à l’entreprise ; On estime ainsi que 1% de taux d’absentéisme coute 1% de masse salariale !! Et pire encore, le coût du présentéisme serait deux fois plus élevé que celui de l’absentéisme pour les entreprises, avec entre 2,7% et 4,8% de la masse salariale.

Car le présentéisme ne concerne pas que les salariés qui restent tard au travail ; Il concerne aussi tous ceux et celles qui viennent travailler alors qu’ils sont malades ou en petite forme. Productivité basse et contagion en prime !

Ce coût caché pour les entreprises s’élèverait ainsi entre 13,7 et 24,9 milliards d’euros par an !

Taux incompressible

Ces maux sont inhérents à l’entreprise. Aucune entreprise n’en est exempte.

Chaque entreprise doit donc déterminer quel sera le taux acceptable pour elle.

Un taux acceptable est ce qui s’approche le plus du normal et structurel,  donc de l’incompressible.  

 

 

 

A l’origine de ce texte une observation récente : un membre de ma nouvelle équipe reste aussi -voire plus – longtemps que moi, au bureau quand j’y suis également.

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