BYOD ou quand un salarié peut apporter son propre matériel informatique au bureau et l’utiliser à titre professionnel. BYOD est donc synonyme de mobilité et de liberté pour les collaborateurs. Mais de complexité et d’insécurité pour les entreprises.

Où en est-on … en 2016 ?

La question du BYOD n’est pas encore réglée. Si au départ elle a semblé une solution simple aux problématiques SI des entreprises – dont certaines ont même imaginé se passer de DSI, ou de services techniques- la solution BYOD soulève actuellement plus de contraintes qu’elle ne semble générer d’avantages, si bien que l’on continue de voir des cadres avec deux smartphones en poche.

Comment s’adapter au BYOD ?

L’irruption du BYOD au sein des entreprises a été peu anticipé dans un premier temps, mais les entreprises les plus en pointe se sont adaptées en suivant quelques règles de base qui sont pleines de bon sens :

• On ne fait pas du BYOD sans un minimum de cadre : une charte des usages, des responsabilités peuvent être réfléchis et soumis à signature des collaborateurs et même le contrat de travail peut être amendé en ce sens : les salariés doivent ainsi accepter que leurs terminaux personnels soient intégrés à la politique de sécurité et donc possiblement tracés.  

• Bien communiquer sur les enjeux de sécurité est fondamental dans le cadre du BYOD.  Former et informer en permanence également sur le sujet, avec des focus sur de bonnes pratiques. Concrètement cela passe par l’obligation d’utiliser des mots de passe renforcés, par une stricte séparation des espaces de travail, de stockage et de synchronisation. Mais aussi par le recours à des VPN et à des liaisons SSL en particulier sur les réseaux wifi publics.

• Faire du BYOD ne signifie pas rayer de la carte la DSI ni laisser les collaborateurs apporter n’importe quel device! Il existe une autre voie, celle de cadrer les matériels et surtout les systèmes d’exploitation qui seront compatibles, pour les supporter et les sécuriser. Et bien entendu pensez à adapter vos applications métiers pour qu’elles soient compatibles avec les appareils des collaborateurs

Avantages supérieurs aux inconvénients ?

La question n’est même plus là : chacun dispose désormais de 2 à 3 terminaux personnels, et l’amélioration, la diffusion et l’adaptation des technologies rend le BYOD inévitable. Il est donc inutile de lutter contre le BYOD !

Certes le BYOD a de nombreux avantages :

• financiers : le coût du terminal est porté par le collaborateur,
• ROI : la productivité du salarié équipé d’un matériel double usage augmente…
• L’image de l’entreprise auprès de ses clients ou en termes de marque employeur est fortement améliorée.

Mais le BYOD soulève des inconvénients qui ne sont pas encore bien mesurés, les deux principaux étant liés aux dimensions juridique et légale du BYOD. Le cadre légal n’est pas suffisamment défini et laisse planer suffisamment d’incertitude pour refroidir les envies des entreprises face à la question de la protection des données, ou de la casse ou perte des appareils.

Tester, faire confiance, et rester ouvert tout en s’adaptant est donc le mot d’ordre pour toute entreprise qui souhaite promouvoir le BYOD.