« Gros mot », « tabou » ou « arbre qui cache la forêt », le lean ? Et le management agile, serait la nouvelle mode en termes de management?
Taxé d’être une usine à gaz, quand ce n’est pas d’être totalement inefficace voire même contreproductif, le lean management (RH ou pas) n’a apparemment plus bonne presse.
Ma proximité avec l’écosystème numérique et les start-up m’a amenée à me demander si l’un et l’autre ne sont pas les deux faces d’une même pièce. La preuve en trois points.
Premier point : le lean est une philosophie plutôt qu’une boite à outils ou à méthodes conceptuelles …
Le lean doit être, selon moi, une manière de penser et de vivre l’entreprise au quotidien, un mode de gestion allégé, économe de gestes ou de processus superflus, responsabilisant les acteurs de l’entreprise. Car quoi de plus humain qu’une philosophie, ou un état d’esprit ? Et quoi de plus éloigné d’un « humain », qu’un outil ou une méthode ?
C’est aussi ce qu’est le management agile…
Second point : miser sur l’agilité permise par le lean
Je porte un autre regard sur le lean depuis une année environ, depuis que je suis rentrée de plain pied dans le digital, l’écosystème numérique et sa myriade de start up qui fonctionnent en mode agile. Car ce que j’ai découvert, c’est que ce mode agile est proche voire semblable au lean.
Dans la terminologie, déjà. Car qui dit agile dit souple, svelte…léger, mince, maigre…tiens cela ressemble à Lean mais en français, n’est ce pas ?
De plus, le mode agile vise à libérer la créativité des salariés, à favoriser leur bien-être par ce fait, mais aussi à dépasser les standards et les idées reçues, pour trouver le business model le plus adapté mais le moins figé, porteur de qualité du service ou du produit, ce qui est aussi l’objectif final du lean management.
Troisième point : changer de vocabulaire pour faire du lean efficient, et accepté car étant de l’agilité
Je vous invite à lire le descriptif d’une proposition d’intervention lean … Cela fait peur, n’est ce pas ? Il n’y a que du jargon, des acronymes, qui donnent l’impression que le document ne peut s’adresser qu’à des initiés : fiabilisation, factuel, analyse, dysfonctionnements, exigences, effet de levier, optimal….quel tourbillon qui ne ressemble pas à ce que devrait être l’entreprise !
Et si à la place, je vous disais : éclatons nous, allons à l’essentiel, passons moins de temps à faire ceci ou cela, impliquons tout le monde ? Soyons écologique, en ne faisant que ce qui est nécessaire et pertinent pour que l’entreprise avance, vite, et léger dans son environnement fluctuant. Seriez-vous alors prêt à faire du lean ?
Et la dernière bonne nouvelle de cet article, c’est que les start-ups ne sont pas les seules à pouvoir faire du management agile (c’est à dire du lean sans le dire) !
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