« Laissez le travail au travail » ou « La vie privée s’arrête aux portes de l’entreprise ». Les injonctions au cloisonnement entre vie privée et vie professionnelle sont nombreuses.
Et dans l’absolu, cela semble être une bonne idée de consacrer un temps à son travail pour bénéficier ensuite d’un temps pour sa famille, ses loisirs, sans être pollué par son emploi. Mais dans les faits, les choses ne sont pas si faciles.
Peut-on réellement tracer une frontière entre vies privée et professionnelle
Etablir une frontière entre ce qui se passe au travail et dans la vie privée est un vœu que formulent beaucoup d’entreprises et de salariés
Mais les enquêtes menées sur ce sujet montrent que le cadre professionnel a tendance à s’inviter dans la sphère privée. Les mails se consultent sur smartphone, les consignes sont parfois envoyées par texto et vos collègues sont aussi vos amis sur les réseaux sociaux. De même, en 2015, une étude menée par la société Olfeo montrait que l’on passait en moyenne 50 minutes par jour à surfer sur internet pour des raisons personnelles au travail.
En termes de cloisonnement, on a donc vu mieux !
Et pour cause, nous ne sommes certainement pas des robots, qui peuvent complètement mettre de côté une tâche pour se consacrer à une nouvelle. Notre temporalité est unique et pas double, c’est pourquoi cette notion de frontière est si difficile à respecter.
D’ailleurs, l’enjeu est-il vraiment de scinder nos temps en deux parties bien distinctes ?
Conciliation : ne pas séparer mais équilibrer
Non, vous répondrons les partisans de la conciliation. Car plus qu’une séparation stricte, c’est une harmonie qu’il faut trouver.
Le but n’est pas de cloisonner pour cloisonner. Le but est de s’épanouir dans son travail ET dans sa vie privée, sans que l’un ne prenne trop le pas sur l’autre, sans que l’un ne vienne polluer constamment l’autre. Et cela est parfaitement réalisable sans avoir des temps définis et séparés pour l’un et pour l’autre.
Comment trouver cet équilibre entre vies personnelle et professionnelle ?
La responsabilité en revient aux salariés, mais aussi aux entreprises !
Le salarié doit apprendre à gérer son temps et ses tâches pour ne pas se laisser déborder par son activité professionnelle. Par exemple, nous pouvons consulter nos mails en soirée, mais sans y répondre tout de suite, cela ne prend que quelques secondes. Il faut donc savoir mesurer l’urgence. En général, le week-end, il n’y a pas d’urgence pour l’entreprise. Rien ne sert donc de répondre à vos collègues trop pressés.
Mais l’entreprise a également un rôle crucial à jouer. Elle aussi doit privilégier la vie privée de ses collaborateurs, sous peine de les voir craquer. C’est donc à elle de mettre en place des bonnes pratiques : pas de messages le week-end, des téléphones pros qui restent au travail sauf en cas d’urgence. Quant aux consultations personnelles au travail, certaines entreprises n’en font pas grand cas et aménagent les horaires de leurs collaborateurs aussi en fonction de leurs impératifs privés. Un enfant malade ? On met en place un télétravail. Un rendez-vous chez le dentiste ? L’employé peut rester une heure plus tard pour rattraper.
C’est en composant quotidiennement avec ces impératifs que salarié et entreprise trouveront l’harmonie attendue et s’achemineront vers une parfaite conciliation entre vie privée et vie professionnelle.
C’est une question très intéressante et j’apprécie votre analyse. Comme vous, je pense qu’il ne faut pas cloisonner les deux univers. L’exemple des rendez-vous médicaux illustre parfaitement ce point de vue. Il est parfois important de savoir qu’un collègue à un enfant malade ou un parent à charge. Les employés peuvent ainsi profiter d’une forme de souplesse dans les horaires.
Je trouve l’article intéressant surtout avec la sorti de crise progressive post-covid. Le sujet initial de l’article commence à traiter d’un sujet assez intéressant et petit à petit obsolète. Hâte de suivre ce genre de sujet pour la suite ! Merci du partage !