Aujourd’hui, les responsables RH ne sont en général que très peu impliqués dans la démarche RSE, considérée souvent comme une charge supplémentaire, certes intéressante sur le fond mais loin d’être une priorité.

Et pourtant, la fonction RH n’est-elle pas en train de laisser passer l’opportunité d’occuper dans l’entreprise un nouveau positionnement …

Se positionner au niveau stratégique

Une véritable démarche RSE doit impliquer et impacter la stratégie même de l’entreprise, en prenant notamment en compte ses externalités sur ses différentes parties prenantes. A défaut, elle se limitera à un effet marketing …

Un engagement fort de la RH, allant jusqu’au pilotage de cette démarche, lui permettra de devenir un partenaire indispensable de tout Comité de Direction, pour ne pas dire de Conseil d’Administration. Mais pour cela, la fonction RH devra gagner en crédibilité, en dehors de sa sphère d’expert technique des RH.

Affirmer le caractère transverse de la fonction

La RSE repose traditionnellement sur les 3 piliers du développement durable que sont le social, l’économique et l’environnemental.

Si les plans d’actions RH peuvent facilement s’inscrire dans le volet social, la fonction ne doit pas se limiter à ces champs d’intervention. Elle doit être également force de proposition sur les autres volets économiques et environnementaux (proposer par exemple un plan de déplacement d’entreprise, passer d’une GPEC classique à une GPEC Territoriale, …).

Mais attention, pour cela, la fonction RH doit faire évoluer son mode de collaboration en développant à chaque fois que cela est possible, la gestion en mode projets.

Reconnaître sa contribution à la performance globale de l’entreprise

« La RH, on sait combien ça coûte, mais beaucoup moins combien ça rapporte … » Une des raisons pour lesquelles la fonction RH n’occupe pas encore la place qui devrait lui revenir, est qu’elle n’arrive pas à évaluer le ROI de ses politiques.

Inscrire son action aux côtés de la démarche RSE, c’est passer d’un logique de performance purement financière à la reconnaissance d’une performance globale comprenant une dimension qualitative des actions, créatrice de valeur.

Toutefois, cela n’empêchera de faire preuve de créativité pour trouver les indicateurs qualitatifs pertinents, connectés à la stratégie de l’entreprise.

La fonction RH  a tout à gagner à devenir un acteur majeur de la RSE, encore faut-il qu’elle ne le perçoive pas comme une obligation supplémentaire mais comme engagement fort qui nécessitera une évolution des pratiques.