En France, le coût social du stress (dépenses de soins, celles liées à l’absentéisme, aux cessations d’activité et aux décès prématurés) a été estimé en 2007 entre 2 et 3 milliards d’euros (étude INRS et Arts et Métiers ParisTech). Alors même si un management bienveillant ne va pas faire disparaître ce coût, il peut le faire baisser drastiquement. Quelles sont les qualités d’un manager bienveillant ?
1. Il sait être reconnaissant
La première qualité d’un leader est de savoir remercier les membres de son équipe quand elle remporte des succès, même s’ils sont attendus. Cette reconnaissance peut aussi passer par un mail de remerciement envoyé au salarié ou à l’équipe en fin de semaine.
À l’occasion des remerciements, il faut bien sûr bannir le « mais » qui annule les félicitations.
Un manager ne doit bien sûr pas s’attribuer les succès de son équipe. Si l’un de ses collaborateurs remporte un gros contrat, il doit mettre en avant la réussite de ce salarié.
Le manager bienveillant doit encore moins rejeter sur son équipe les échecs qui sont dus à ses erreurs de management.
2. Il a confiance dans ses collaborateurs
La confiance est fondamentale pour que la confiance s’installe entre deux personnes. Sans confiance, la collaboration est impossible.
Sans confiance, il ne peut y avoir d’échange fructueux entre les managers et leurs équipes. Cette confiance se construit peu à peu au fur et à mesure des échanges. C’est au manager de faire le premier pas et de montrer à ses collaborateurs qu’il a confiance en eux.
Cette démonstration de la confiance peut passer par la responsabilisation des collaborateurs.
3. Il responsabilise son équipe
Le micro-management est un poison pour les salariés. C’est pour eux le signe d’une défiance envers eux. Travailler sous une telle pression ne les rend pas serein dans leur travail.
Aucun manager n’accepterait de travailler dans de telles conditions. Pourquoi un collaborateur accepterait-il des conditions de travail que son manager n’accepterait pas ?
Un manager bienveillant sait apporter à ses collaborateurs l’aide dont ils ont besoin pour accomplir leurs missions.
Un manager doit être en mesure de se mettre à la place de ses subordonnés non seulement pour transmettre ses demandes mais aussi pour recueillir les doléances.
La solution consiste notamment à laisser une marge de manœuvre aux collaborateurs. Cela ne veut bien sûr pas dire que les collaborateurs sont libres de faire uniquement ce qui leur plait. Fixer des objectifs et donner à son équipe les moyens d’y arriver est la meilleure méthode pour responsabiliser son équipe.
4. Il laisse le droit à l’erreur
Tout le monde fait des erreurs. Se contenter de relever l’erreur et de pointer la responsabilité d’un ou plusieurs salariés est inutile.
Un manager bienveillant va se concentrer sur les moyens de corriger l’erreur et de mettre en place les éléments pour que cette erreur ne se reproduise plus.
Cela ne veut bien sûr pas dire qu’un manager bienveillant ne doit rien faire en cas d’erreur à répétition ou d’erreur grossière.
L’existence d’une erreur peut être pour un manager bienveillant l’occasion de se remettre en cause.
5. Il sait se remettre en cause
Un manager bienveillant doit être capable de se remettre en cause. Reconnaître et apprendre de ses erreurs lui permettra de progresser tant sur le plan technique que sur le plan managérial.
Cette capacité de se remettre en cause envoie un signe positif aux collaborateurs. C’est en effet un signe de confiance dans les collaborateurs qui pourraient proposer de meilleures solutions que celles envisagées par le manager.
Enfin, un manager bienveillant fait en sorte d’aligner son comportement et ses convictions. Ces qualités doivent être encouragées au sein de l’entreprise, non pas par pure philanthropie mais parce qu’elle en tirera un bénéfice, tout comme les salariés.