Pour beaucoup, le rêve de devenir cadre les pousse à accepter de nombreuses choses qui sont souvent vraiment pesantes pour l’entourage familial. Plongé dans votre quotidien et dans votre travail, vous ne vous rendez plus réellement compte que l’on vous presse comme un citron et que les premières victimes sont très souvent les personnes que vous aimez le plus : votre femme et vos enfants.

Vous avez tout fait pour être cadre supérieur et maintenant que vous avez les responsabilités que vous désiriez tant, vous subissez la culture du résultat, l’omniprésence du travail dans votre univers, la pression constante de satisfaire aux objectifs en temps et en heure, etc. La direction ne vous lâche plus. Vous êtes pourtant l’un des meilleurs, mais ce n’est pas suffisant, d’autres seraient heureux d’avoir votre place !

L’aliénation du travail gagne rapidement du terrain et s’invite à la maison quotidiennement. Une soirée qui s’annonçait bien avec votre épouse, un coup de téléphone du travail, quelques heures sur l’ordinateur et vous passez les deux jours suivants à dormir sur le canapé. Votre famille n’en peut plus de ce rythme de vie infernal et elle vous le fait savoir de plus en plus régulièrement, surtout depuis que vos vacances au ski de décembre ont été repoussées en juillet !

Il est clairement établi par des études sérieuses que près de 70 {c8c691660c1801e9fbd5490b08281288f3a5e81b02065e584db8b8aea2fc01a5} des cadres s’estiment tendus à cause de leur travail, 45 {c8c691660c1801e9fbd5490b08281288f3a5e81b02065e584db8b8aea2fc01a5} sont totalement découragés en voyant que ni leur famille ni leur hiérarchie supérieure ne sont reconnaissant vis-à-vis du travail qu’ils accomplissent quotidiennement. C’est pour cette raison aussi que près d’un tiers des cadres supérieurs se retrouvent chaque année dans le bureau des ressources humaines de leur entreprise afin de donner leur lettre de démission. Certains n’ont pas ce courage et finissent malheureusement par être à bout et tentent de se suicider.

Les principales causes de ce stress constant sont le sentiment qu’il est impossible de séparer la vie professionnelle de la vie privée, l’accélération du travail, la concurrence constante avec ses collègues ou avec les jeunes loups qui bousculent derrière, l’incertitude économique à longueur d’année et bien sûr les différentes formes de harcèlement moral que l’on vous impose pour toujours en faire plus, sinon, la porte est grande ouverte…

Ce rythme de vie, dont vous rêviez tant il y a peu, se transforme désormais en un cauchemar et vous ronge de l’intérieur. Ce n’est pas pour rien que la moitié des cadres souffrent de maux de tête ou de dos, de troubles de la vision, de palpitations, que près de 20 {c8c691660c1801e9fbd5490b08281288f3a5e81b02065e584db8b8aea2fc01a5} se sont mis à fumer à cause de leur travail et que 10 {c8c691660c1801e9fbd5490b08281288f3a5e81b02065e584db8b8aea2fc01a5} prennent des antidépresseurs. Tout ce stress n’est pas du tout amélioré par le comportement de vos instances supérieures, qui sont toujours sur votre dos pour vous reprocher ceci ou cela, pour vous faire comprendre que vous êtes dépassé ou qu’il faut savoir mettre un peu votre vie personnelle de côté, vous qui n’en avez plus, justement !

Ce harcèlement se traduit de différentes manières, telles que :

– des attaques verbales directes,
– le dénigrement de votre travail,
– une pression quotidienne sur des objectifs inatteignables,
– en vous dérangeant sans cesse lorsque vous avez 5 minutes de libres,
– en refusant mois après mois vos vacances, etc.

Les techniques sont donc nombreuses pour vous mettre sur la brèche constamment et vous donner l’impression que vous êtes un privilégié d’avoir ce poste de cadre supérieur. D’autant qu’on vous le rappelle assez souvent…, si cela ne vous convient plus, personne ne vous retient…

C’est sans doute le plus dur à vivre pour un cadre, ce sentiment de donner toute son énergie, toute sa sueur dans des tâches qui ne sont pas reconnues à leur juste valeur. Autant d’efforts, de sacrifices personnels, d’heures perdues, de déceptions dans votre entourage pour ne récolter au final aucun laurier, aucune promotion et si peu de reconnaissance de vos pairs.

La vie de cadre supérieur n’est donc pas de tout repos, et les nerfs d’acier que vous aviez dans votre jeunesse ne résistent plus face à autant de pression ou de harcèlement. Même si tout n’est pas noir dans l’univers des cadres et que nombre d’entre eux soient parfaitement heureux, il est peut-être temps de jeter l’éponge vous aussi et de retrouver un rythme de travail plus tranquille pour votre santé morale et pour le bien-être des personnes pour lesquelles vous avez travaillé autant, justement, votre famille !