J’ai eu la chance depuis que j’étais toute petite de savoir ce pour quoi j’étais faite… Les seuls jeux qui m’animaient étaient d’enseigner, de jouer à la maitresse ! J’aimais que l’autre apprenne, j’y prenais plaisir et je possédais une patience à toute épreuve : mes poupées faisaient les dictées, apprenaient les tables de multiplication. Je savais aussi les punir si elles n’agissaient pas correctement, j’étais une maitresse attentionnée mais sévère !! La pédagogie était ma voie… Mon destin était scellé dans mes jeux d’enfants.

Quand j’ai eu 15 ans, j’ai ressenti une bouffée de liberté, un parfum de femme libre… Je roulais à l’arrière d’une voiture avec deux amies sur les quais de la Seine à Paris, moi la petite provinciale… Et j’ai ressenti pour la première fois de ma vie ce sentiment que l’univers m’appartenait, que j’appartenais à l’univers, que j’avais une place dans ce monde… je ne savais pas laquelle mais j’existais ! A ce moment-là, je n’en connaissais pas encore le goût, ni l’empreinte mais j’existais et je sentais les possibles.

Je suis une femme libre, mon destin m’appartient ! Et me vient cette phrase, comme dictée par une inspiration : « tu seras une femme libre, respectée des hommes d’affaire et des hommes politiques et tu ne seras pas de leur monde »… Ouah, que comprendre lorsqu’on a 15 ans ? Rien, je n’ai pas compris. J’ai gardé dans un coin de moi ces impressions, cette phrase… Et puis comme tous les acteurs des contes de fée, j’ai oublié… Le héros se perd, qu’il s’appelle Petit Poucet, Blanche Neige ou Cendrillon. Le héros doit vivre ses épreuves et traverser les rituels de passage avant de devenir Prince ou Marquis de Carabas.

J’ai vécu une première partie de vie où j’ai laissé de côté cet envol. J’ai créé une famille, j’ai travaillé comme enseignante… J’ai vécu ma vie… Et un jour ou plutôt de temps en temps, je sentais que se réveillait une pulsion de vie. Quelque chose au fond de moi s’animait que rien ne pouvait réprimer. Je ne pouvais plus renier mes aspirations profondes, me contenter de compromis… Une force de vie m’obligeait à changer pour vivre en relation avec mes valeurs profondes. Je me devais d’être juste et vraie avec moi. Finis les mensonges, fini de vivre simplement la moitié de ma vie… et de passer à côté de ma vraie vie…

Alors, le retournement s’est effectué. Il a été difficile, oh oui ! J’ai pleuré, j’ai crié. J’ai su faire confiance aux bonnes personnes qui m’ont accompagnée pour vivre ce processus et au bout de quelque temps, je me suis « trouvée ». Ma vie a changé. Ma vie a pris sens. J’ai compris ma destination, ce pour quoi je suis venue sur cette terre. Je continue tous les jours de le découvrir, bien sûr. Rien n’est inscrit et nous avons notre libre arbitre.

Et lorsque j’ai commencé à accompagner des personnes dans leur projet de vie, j’étais étonnée de découvrir que j’étais une privilégiée. Je me sens guidée par mon futur comme s’il était déjà écrit au fond de moi et dont je prends conscience au fur et à mesure que j’avance. Par exemple, j’étais associée dans un cabinet de coachs et un matin, je me réveille avec ce pressentiment  très précis : « si tu réalises 20{c8c691660c1801e9fbd5490b08281288f3a5e81b02065e584db8b8aea2fc01a5} de ton chiffre d’affaires avec tes clients personnels et non ceux du cabinet, tu peux t’installer à ton compte ». J’ai continué à travailler et à peu près un an après, j’ai repensé à mon intuition… Alors j’ai vérifié et comme j’avais réalisé mes 20{c8c691660c1801e9fbd5490b08281288f3a5e81b02065e584db8b8aea2fc01a5}, j’ai créé mon propre cabinet !

Aussi, j’ai été très étonnée de découvrir que la plupart des gens n’ont pas ou peu d’indications sur leur raison d’être sur cette terre. C’est pourquoi j’ai mis au point une démarche d’accompagnement sur 8 à 10 séances avec un protocole précis et progressif qui allie l’imaginaire et le rêve, la centration et la respiration, l’accompagnement des transitions et des deuils. Et puis très concrètement,  le projet de vie se transforme en projet professionnel et se concrétise. La posture du coach est déterminante : entre soutien et contenance, elle vise à renforcer l’estime de la personne et à l’amener à repérer avec justesse ses handicaps et ses illusions afin de les transformer.

Les coachs sont souvent sollicités par des personnes qui traversent une période de transition, un pass’âge… Dans ces périodes, même si l’objectif du coaching est purement professionnel, bien souvent les demandes de ces personnes touchent à la recherche du sens profond de leur vie… de leur projet de vie… de ce pour quoi elles sont venues sur terre. On parle alors d’accomplissement personnel. L’accompagnement va nécessiter de comprendre les enjeux vécus dans ces périodes car il s’agit, pour elles de changer de paradigme.

Les contes universels ne parlent que de notre accomplissement, de notre vérité intérieure et de notre destination. Et paradoxalement, la vie nous apprend que notre réalisation n’est pas acquise d’emblée, nous devons vivre une véritable transformation. L’enjeu est d’importance : la découverte de notre trésor intérieur.