Voir des salariés partir en pause peut irriter un certain nombre de managers qui y voient une perte de temps. Et pourtant, les pauses sont nécessaires et boostent même la productivité des collaborateurs.

La concentration est comme un muscle : elle a besoin de repos

La journée normale d’un salarié dure en principe 7 heures. Un employeur s’attend donc que son salarié travaille 7 heures sur les tâches qu’il lui a confié. Pourtant travailler pendant ces 7 heures sans pause n’est pas bon pour la productivité des salariés, ni au final pour son employeur.

Travailler sans pause pendant une trop longue période conduit à une perte de concentration. Personne ne songe à faire du sport pendant 7 heures sans pause. Les muscles ont besoin de repos pour continuer à fonctionner normalement. Il en est ainsi des activités intellectuelles. La concentration a besoin de pause pour bien fonctionner.

Une pause ? Pourquoi faire ?

Les pauses que prennent les salariés leur sert à échanger avec leurs collègues du même service mais également d’autres services. Ces pauses permettent aux collaborateurs de discuter de sujets personnels mais aussi de sujets en lien avec l’entreprise.

Cela conduit à renforcer l’esprit d’équipe au sein de l’entreprise en la décloisonnant.

Socialiser avec ses collègues n’est pas le seul bénéfice que peuvent retirer vos salariés de leurs pauses. Une pause régulière permet ainsi de :

  • Se lever de son bureau ce qui permet de faciliter la circulation sanguine et irriguer le cerveau.
  • Quitter son écran des yeux ce qui réduit la fatigue oculaire ;
  • Diminuer le mal de dos.

Des échanges au sein de l’entreprise et un meilleur bien-être physique sont les bénéfices de pauses régulières.

Une pause, à quel rythme ?

D’après une étude menée par une entreprise lettone, le rythme idéal de travail est le suivant : 52 minutes de travail et 17 minutes de pause. Cela peut sembler beaucoup mais ceux qui suivent ce rythme sont les 10% les plus productifs de l’entreprise. Ce rythme est proche de celui proposé dans la méthode pomodoro : 45 minutes de travail et 15 minutes de pause.

Ces salariés travaillent sans distraction sous forme de sprints successifs. Sans distraction signifie que les salariés ne sont dérangés ni par Facebook, ni par l’arrivée de mails, ni par des appels téléphoniques. Les pauses servent à ces employés à quitter leurs bureaux et à se promener, discuter avec des collègues ou à lire un magazine. C’est une manière pour eux de se ressourcer avant de repartir pour un nouveau sprint.

Ce découpage du temps de travail ne vaut que pour les salariés. Les managers ont une autre manière de travailler ? Détrompez-vous : Sheryl Sandberg, Directrice des opérations de Facebook, quitte tous les jours son bureau à 17h30.

Est-ce un caprice ? Peut-être. Mais en matière de développement logiciel, travailler plus de 40 heures par semaine engendre plus de bugs qu’il ne résout de problème.