Rédiger ou écrire ?

Pourquoi est-ce toujours plus facile de parler des autres que de soi ? Je suis en train de rédiger du contenu pour mon site internet, et….c’est une vrai galère, les idées sont enchevêtrées en pagaille, je n’y comprends plus rien. Et le problème est là, sous mes yeux : « Je rédige du contenu ». Ça veut dire quoi ? Je n’ai pas dit « je parle de moi, de mon activité, de ce qui m’anime », non j’étale une substance indéfinie qui sera le contenu de mon site internet. Très attractif ! Même moi je m’ennuie, j’ai envie d’aller manger une glace, ou plutôt une gaufre, par ce temps, me promener, aller au cinéma, écrire ce billet.  Alors, quel était l’objet déjà de la création de mon site ? Ah oui, partager mon activité, mes valeurs, ma façon de travailler, …qui est tout autre que « rédiger du contenu ». Incohérence totale avec ce que je suis et ce que je veux transmettre. Or je suis prise en flagrant délit de remplissage, et je m’y perds. Reprenons. Ah, et c’est plus facile d’écrire ces lignes que de me pencher sur une organisation synthétique mais néanmoins suffisamment détaillée de mon site. Me revoilà prise au piège des concepts ! Avec quoi suis-je en train d’écrire, là tout de suite ? Avec mes doigts, merci, mais commandés par mes tripes, mes émotions, au rythme de mon souffle… C’est donc ça, communiquer, c’est d’abord être avec soi même, restaurer la connexion à ses besoins, laisser passer ses  émotions du moment et les partager. Etre en cohérence entre ce que je ressens, ce que je dis, ce que je fais. Laisser les mains courir sur le clavier pour libérer la créativité et la spontanéité… Sinon je m’ennuie, ça parle bien de moi ! Bon, j’y vais, j’ai un site sur le feu.

Bonnes et mauvaises fées

J’hésite maintenant à poster ce billet. Que dit-il de moi, n’est ce pas trop ? Que dire de moi sur la toile, que laisser passer ? Comment cet écrit peut-il être perçu ? Peut-il me desservir ? Autant de questions qui m’assaillent et freinent mon engagement. Voilà un joli processus pour rester bloqué dans sa tour. Y-a-t-il un prince charmant qui pourrait me délivrer ? Je l’appelle, il arrive…trop bien. Bon, je ne l’imaginais pas comme ça, passons. Il s’appelle Assumer. Il me soupçonne de vouloir me faire passer pour autre que ce que je suis. Mais alors, ce ne serait pas moi… et je resterais seule à nouveau dans ma tour. Alors, être seule dans ma tour ou seule avec Assumer sur la toile ? Et puis la mauvaise fée Utilité fait son entrée : est-ce utile de se poser toutes ces questions ? Est-ce utile de poster ces idées? Je n’en sais rien, mais Créativité, Spontanéité et Gratuité soufflent des billets… Voilà un processus qui permet de libérer le mouvement pour sortir de sa léthargie, de son indécision. Peu importe ce que l’on en fait, mais le lien avec ces trois bonnes fées est à cultiver, en amont de l’utilisation que l’on en fera. Si j’envisage d’abord le pire, comment être assertif, prendre des risques et mener jusqu’au bout un projet ? C’est aussi un moyen de trouver des solutions, de sortir d’un unique schéma de pensée, sclérosant. Si ce que j’ai fait jusqu’à présent m’a amenée à un résultat médiocre, pourquoi le poursuivre ? Je peux ouvrir une porte, grâce à ces trois bonnes fées, qui me mènera à une autre vision du monde et me permettra de trouver d’autres réponses plus appropriées à la situation que je rencontre. Et ce, quel que soit le domaine, y compris dans une vision RH.