Ce n’est pas parce que l’on dirige son entreprise ou que l’on est consultant indépendant que l’on n’est pas confronté aux mêmes problèmes que les salariés. Je pense tout particulièrement au harcèlement. Je me souviens d’une expérience que j’ai vécue assez difficilement. J’intervenais pour un cabinet parisien dans le cadre d’une antenne de reclassement en tant que chef de projet. Je n’étais donc pas en relation d’affaires avec le client final. Mes collègues et moi étions tombés dans une entreprise dont le mode de management aurait pu servir de cas d’école dans la rubrique ‘ce qu’il ne faut jamais faire’.

Notre interlocutrice principale était la responsable des ressources humaines… Dans ce cas précis, j’aurais pu dire des ‘ressources inhumaines’. Jeune femme d’environ 35 ans, mariée deux enfants et en instance de divorce, cette personne était prise entre son désir de faire une carrière brillante, la gestion de ses deux enfants, de son divorce, et sa nouvelle haine pour le genre masculin. Bref, nos relations, qui avaient bien débuté, se sont bizarrement dégradées lorsqu’elle a réussi à faire virer le DRH en chef, son supérieur hiérarchique et également son binôme. Pendant plusieurs semaines, je dus alors subir une succession d’appels téléphoniques particulièrement irrespectueux que j’assimilai, plus tard, à du harcèlement. Après plusieurs passes d’armes, nous avons mutuellement convenu qu’il valait mieux mettre fin à cette relation toxique ! Tout cela pour dire qu’il vaut parfois mieux mettre fin a une relation business, même si les enjeux financiers sont importants, plutôt que de gérer ce type de relation qui peut mettre à mal son équilibre mental. Quand on est salarié et que la situation est difficile, il faut également savoir se poser la question et parfois choisir entre santé et travail !