Selon l’étude IFOP/Monster publiée en 2017, près de la moitié des salariés estiment qu’une hiérarchie ouverte à la discussion et bienveillante est le premier facteur favorisant le bien-être au travail.
Mesurer la qualité de vie au travail : signaux forts et signaux faibles
Ce qui se mesure bien s’évalue encore mieux et c’est également le cas pour la qualité de vie au travail.
On peut ainsi mesurer la qualité de vie au bureau à travers des signaux forts. Le signal le plus facile à mesurer est le taux d’absentéisme : que ce soit pour cause médicale ou autre. Un taux faible est un bon indice de qualité de vie au travail.
À ce taux on peut ajouter le taux de rotation du personnel. Là encore, plus il est faible, plus la qualité de travail est vue comme bonne par les salariés.
Dernier taux à prendre en considération, le taux d’accidents du travail. Un taux d’accident du travail supérieur à la moyenne du secteur est un signal fort sur la qualité de vie au sein de l’entreprise.
Aux signaux forts, il faut ajouter les signaux faibles, plus difficiles à mesurer. La confiance qu’ont les salariés les uns dans les autres et la solidarité dont ils peuvent faire preuve sont un indice de bonne qualité de vie au travail. Autre signal faible, la défiance dont peuvent faire preuve les collaborateurs vis-à-vis de leur hiérarchie. Cette défiance peut même aller jusqu’à un bore-out. Ainsi, selon une étude de Ranstad, seul un tiers des salariés déclare avoir la possibilité de faire ce qu’il fait de mieux au sein de son entreprise.
La créativité dont peut faire preuve une équipe est également un signal faible intéressant à mesurer. Il faut en effet être à son aise pour être créatif.
La qualité du management influe sur ces signaux, forts et faibles !
Suivre la mode des start-up en mettant à disposition des collaborateurs des espaces ludiques et de détente et une décoration colorée n’est pas suffisant pour faire en sorte qu’ils se sentent bien.
Cela y participe, mais aller plus loin est nécessaire. Il faut en effet que les salariés sentent que leur avis est pris en compte et qu’ils soient responsabilisés.
Un management bienveillant, laissant le droit à l’erreur participe à une bonne qualité de vie au travail. À ces éléments doivent naturellement s’ajouter le respect des salariés et la reconnaissance du travail effectué.
Le management bienveillant passe ainsi par la politesse élémentaire : dire « bonjour » et « merci » à ses collaborateurs. Célébrer les succès des équipes et des collaborateurs ajoute à cette qualité de vie au travail recherchée.
Arrêter de mettre en place des réunions avant 9h30 et après 17h30 est aussi un signe que le management est bienveillant.
Enfin, le télétravail, pour ceux dont la présence n’est pas indispensable tous les jours au bureau est un moyen simple d’influer sur la qualité du management.
Il est évident qu’un management bienveillant dans un espace de travail bruyant, surchargé ou peu lumineux ne sera à lui seul pas suffisant pour la qualité de vie au travail. Cela n’est pas discutable alors que l’inverse l’est. En effet, qui n’a pas déjà entendu parler de start up proposant des locaux modernes, avec tout un ensemble de services mis à disposition, où pourtant la tension est à son maximum et l’ambiance délétère ?
Dans un prochain article, nous aborderons les mesures concrètes à prendre en complément des actes managériaux pour améliorer la qualité de vie au travail.